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La « barification » des cafés

Dans certaines villes de France, le café est en train d’être prohibé à certaines heures ou rendu prohibitif par son prix dans une optique de rentabilité par l’alcool.
Ainsi à Strasbourg, dans deux cafés de la place d’Austerlitz à Strasbourg, il n’est désormais plus possible de commander… des cafés après 17h. Une politique commerciale qui vise à « changer de clientèle », comme le signale cet article de Rue89 : Place d’Austerlitz, quand les cafés ne servent plus de cafés…

A Draguignan un maître de conférence spécialiste du droit à l’université de Toulouse, Malik Boumediene, qui s’est vu refuser un café en terrasse après 17h, décide de ne pas en rester là. Il porte plainte et alerte la Préfecture du Var. La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) procède alors à un contrôle dans ledit bistrot de la place Cassin et rappelle au professionnel les règles en vigueur : « En l’occurrence, un bistrotier ne peut pas refuser de servir une boisson chaude inscrite sur la carte, à un client. Sauf cas exceptionnel, bien sûr, comme une panne de machine« . En cas de non-respect répété, suite à un premier contrôle, « le professionnel peut être verbalisé avec une contravention de 5e classe de 1.500 euros. » (voir l’article de Var-Matin)

A Toulon, un restaurateur, souhaitant développer un bar à cocktails dans son établissement, la Brasserie La Réale, a décidé de ne plus en servir dès 17h. La décision a été mal accueillie par ses clients, notamment l’une d’entre eux qui a déposé une plainte, attirant l’attention de la répression des fraudes. L’administration rappelle à cet établissement qu’il n’a pas le droit de refuser de vendre du café, ce qui pousse le restaurateur à vendre son petit noir 50 euros. Puis se ravisant, à 10 euros ! (voir l’article de Var-Matin).

Moins de café, plus d’alcool, plus de profit sur la marge, plus de débit, et aussi souvent plus de bruit pour le voisinage.

Bruxelles et les conséquences catastrophiques de la monoactivité des bars

L’ARAU est un comité d’habitants actif à Bruxelles depuis une quarantaine d’années. Depuis quelques années, à la demande de groupes d’habitants du centre-ville, il se penche sur le thème des nuisances sonores urbaines (vie nocturne, concerts en plein air, bruit de la circulation).
L’ARAU a publié une analyse sur un quartier de Bruxelles livré à la monoactivité des bars et restaurants et au titre qui cerne clairement les enjeux : Quartier Saint-Géry : habitants non admis ?. Cette analyse fort bien documentée a 4 ans mais elle est toujours d’actualité. Aix-en-Provence, Toulouse, Barcelone, Nantes, Lisbonne, Naples, Paris, Strasbourg, Bruxelles… Les problématiques sont les mêmes. La monoactivité des bars et restaurants* et les nuisances qu’elle entraine (privatisation de l’espace public, nuisances sonores…) rende des quartiers entiers invivables.
Lire également une analyse très documentée sur l’évolution urbanistique du quartier Saint-Géry.
*appelé « horeca » dans l’article (hôtels-restaurants-cafés)

L’association Bien Vivre à Toulouse lance une campagne de tractage

Les membres de l’association Bien Vivre à Toulouse Centre (BVTC), qui est membre du Réseau « Vivre la Ville! », a lancé une vaste opération de tractage qui durera de juin à septembre. Le but est d’aller à la rencontre 10 000 Toulousains qui sont aujourd’hui victimes de nuisances sonores.
BVTC a fait une batterie de propositions aux élus : fermeture de certaines terrasses,  fermeture des bars à 1 h du matin, intégration des citoyens aux commissions amenées à statuer sur les autorisations d’ouverture ou de renouvellement de bars ou établissements de nuit, installation de sonomètres sur les sites sensibles pour y mesurer le bruit.
Le tract de BVTC à télécharger.
BVTC a également écrit une lettre ouverte au maire de Toulouse.

Lire les quatre articles qui annoncent la campagne de BVTC :
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