Un message de la Coordination Nationale No Degrado et Mala Movida
Le vice-président de la Coordination Nationale No Degrado et Mala Movida, Fabrizio Coniglio, a rencontré le Ministre de l’Intérieur Marco Minniti lors d’une visite institutionnelle à Venise. Il lui a remis un volumineux dossier sur l’activité de la Coordination et les problèmes liés aux dommages générés de la « mala movida » en Italie. Il a également parlé du Réseau Européen « Vivre la Ville! ». C’est un événement très important pour nous qui, nous l’espérons, inaugurera un contact constructif avec le ministère de l’Intérieur. Nous sommes reconnaissants à Fabrizio qui a réussi à obtenir cette réunion avec beaucoup de difficultés.
Étiquette : nuisances nocturnes (Page 2 of 7)
Article mis à jour le 8 janvier 2018
« La nuit, mes murs vibrent à cause de la musique, et le matin, je dois souvent nettoyer du vomi sur ma voiture ». Nouvelle Mecque du tourisme festif, Budapest est à son tour saisie de ras-le-bol face aux nuisances engendrées par le phénomène, comme en témoigne Dora Garai.
Avec ses dizaines de vols à bas coût quotidiens, ses pintes de bière à 1,5 euro et ses appartements à 30 euros la nuit, la capitale hongroise est devenue la nouvelle coqueluche de fêtards venus de toute l’Europe pour s’y défouler à petit budget, été comme hiver.
Au coeur de la métropole, l’ancien quartier juif s’est mué en centre névralgique de tous les excès, avec près de 800 bars, boîtes de nuit et restaurants concentrés en moins de deux kilomètres carrés. La moitié d’entre eux n’existaient pas il y a cinq ans. Continue reading
Le temps de la nuit n’est pas comparable à celui du jour !Article paru sur le site de Vivre le Marais le 14 novembre 2017
Revue de presse ajoutée en fin d’article le 21 novembre 2017
Dans le prolongement du colloque organisé par la Plate-forme Nationale pour le développement de la Vie Nocturne, le docteur Bertrand Lukacs qui est aussi président de l’Association des Riverains du Canal Saint-Martin (Xe) fait part dans les ligne ci-après de ses réflexions quant à l’idée que certains fondent leur approche de la ville de demain sur le fait que, pour l’homme, le temps de la nuit serait absolument comparable au temps du jour. Il considère qu’il s’agit d’une grave erreur. En effet la biologie de l’homme est construite sur un cycle circadien où la nuit, repos-sommeil, a un rôle différent du jour, veille-activité. Désynchroniser ce rythme entraine des troubles importants pour l’homme.
Le récent rapport de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) portant sur « L’évaluation des risques sanitaires liés au travail de nuit» souligne ce point.
Ce rapport majeur résulte d’une consultation coordonnée pendant 3 ans par d’éminents spécialistes et experts nationaux et internationaux confirme les effets délétères du travail de nuit avec différents niveaux de preuve scientifique.
Ces effets portent touchent d’une part la somnolence, la qualité de sommeil et la réduction du temps de sommeil total, et le syndrome métabolique sont avérés et d’autre part la santé psychique, les performances cognitives, l’obésité et la prise de poids, le diabète de type 2 et les maladies coronariennes probables. Il se traduit par l’hypertension artérielle et de possibles accidents vasculaires cérébraux. L’expertise conclut aussi à un effet probable du travail de nuit sur le risque de cancer notamment du sein dû aux perturbations des rythmes biologiques.
Le travail de l’Agence pointe également que la fréquence et la gravité des accidents survenant lors du travail de nuit sont généralement augmentées.
Les conclusions de ce rapport centré sur le travail de nuit, s’appliquent à tous ceux dont le rythme jour, veille- activité, et nuit , repos –sommeil, vient à être perturbé.
Le développement de la vie nocturne en ville concerne trois types de populations, les travailleurs de nuit, les noctambules incluant ceux qui aiment faire la fête et la très grande majorité des habitants.
Il est possible de protéger conjointement les intérêts des trois populations par un développement maitrisé de la vie nocturne. La condition première doit être une volonté politique non seulement très clairement exprimée par des mots mais surtout déclinées par des actions opérationnelles efficaces.
Malheureusement le politique préfère naviguer au gré des courants, reflets des rapports de force s’exprimant sur ce sujet. Aujourd’hui, le rapport de force est en faveur de ceux qui sont porteurs d’une vision économique borgne et à court terme, vantant le développement d’activités nocturnes très mal régulées, accentuant fortement les nuisances impactant la vie des riverains et exacerbant ainsi des tensions qui finiront pas s’exprimer massivement comme c’est le cas pour le tourisme de masse.
Aussi à partir de cette réflexion, plusieurs propositions peuvent être formulées pour le Conseil de la nuit :
- Une charte reprenant les termes du socle commun à faire signer par l’ensemble des participants.
- Un engagement de la ville de Paris d’accompagner le développement de la vie nocturne par la mise en œuvre d’une politique affirmée de lutte contre le bruit avec une priorité pour la nuit et une priorité budgétaire pour le développement d’outils de mesure objective des niveaux sonores.
- Une clarification des actions à engager en distinguant clairement deux situations : les problèmes liés à une mauvaise régulation des établissements ouverts la nuit et les problèmes liés au développement de l’utilisation de l’espace public.
- Le financement d’une étude confiée à un groupe de recherche ad hoc permettant d’évaluer le coût sociétal des effets délétères d’un développement non maîtrisé de la vie nocturne pour ne plus être borgne.
Puisse les politiques s’inspirer de ces recommandations et ne pas rester aveugles face à ce qui est devenu un enjeu de santé publique !
Réflexions à la suite du colloque organisé par la Plate-forme Nationale pour le développement de la Vie Nocturne par le Dr Bertrand Lukacs, président de l’Association des Riverains du Canal Saint-Martin
- « Le manque de sommeil nous tue », interview de Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée – Le Monde – 19 novembre 2017
- Pourquoi le sommeil est la moitié de la santé – France Culture – 3 octobre 2017
- Prix Nobel de médecine 2017 : quatre questions aux spécialistes – France Info – 3 octobre 2017
- Malmener son horloge biologique peut nuire à la santé – France 5 – 3 octobre 2017
- Prix Nobel de médecine 2017 : le rythme, c’est la vie – France Culture – 2 octobre 2017
Les 14 et 15 septembre s’est tenu la Conférence nationale de la vie nocturne à la Cité de la Mode, à Paris. Plusieurs membres des Réseaux « Vivre Paris! » et « Vivre la Ville! » y ont assisté.
Notre compte-rendu de la table ronde « Une nuit citoyenne et responsable« .
Intervenants : Nicolas Prisse, président de la MILDECA, Delphine Clerc, directrice adjointe du sce Sécurité Tranquillité Publique de la ville de Besançon, Lilian Babé, directeur de Soléa, Laurence Comminette, responsable de la Communication à la ville de Liège, Chris Blache, association Genre et Ville, Stéphane Bribard, élu du 10e arrondissement de Paris en charge de la sécurité et de la prévention, un représentant de la mairie de Lyon (élu ?) chargé de la sécurité publique.
N. Prisse (médecin de santé publique) présente la Mildeca – Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives -, petite commission interministérielle de 30 personnes directement rattachée au Premier ministre (à l’origine, notamment, de la salle de consommation à moindre risque du 10e, installée en collaboration avec Stéph. Brimard de la mairie du 10e). Se dit pour des méthodes « iconoclastes », travaille ainsi sur l’urbanisation et l’aménagement du territoire, sans faire de discours moral, parle de lois protectrices, pas bêtement répressives. Prépare actuellement un nouveau plan gouvernemental qui doit entrer en vigueur en 2018 pour lutter contre drogue, tabac, alcool (binge drinking). Est très demandeur d’informations, encourage l’assemblée à lui faire remonter toute info sur actions menées ici ou là. Travaille avec l’EFUS, s’appuie beaucoup sur ses études.
La ville de Besançon a chargé Lilian Babé du CSAPA (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention des Addictions) SOLEA, d’une mission de réduction des risques en milieu festif, axe essentiel de sa politique concernant la vie nocturne. Besançon compte un nombre important d’étudiants mais attire également de nombreux jeunes (non étudiants) des alentours, notamment de Pontarlier. Les actions menées sont classiques (information, médiation, chartes) et concernent toutes les parties prenantes, la tranquillité publique est prise en compte. L. Babé insiste toutefois sur l’organisation de fêtes sans alcool, à la fois démonstratives et incitatives, qui rencontrent un réel succès (projet « La fête à Besac, – d’alcool c + cool »).
Laurence Comminette, de la mairie de Liège expose le cas du « Carré », quartier hyper festif/estudiantin. En Belgique, il n’y a pas d’heure imposée de fermeture des bars, mais le bourgmestre, qui jouit de pouvoirs de police équivalents à nos préfets, peut fixer un couvre-feu… ce que celui de Liège a tenté de faire en 2013 pour ramener l’ordre dans le Carré où les beuveries et incivilités étaient allées jusqu’à l’agression d’une escouade de policiers en intervention, finalement obligés de rebrousser chemin. Devant le tollé suscité par la décision (extinction des feux à 2 h. du matin), la mairie est revenue sur la décision et a privilégié la communication (« la communication est la clé des choses »), l’information, le porte à porte des bars et… une forte présence policière. « En Belgique, la police est là pour protéger. » L. Comminette souligne combien elle est étonnée, en France, de constater l’absence de policiers. La démarche de la mairie a été couronnée de succès, l’ordre a été rétabli. L. Comminette précise toutefois que deux caractéristiques distinguent le Carré d’autres lieux festifs d’autres grandes villes : d’une part il n’y a pas de riverains, d’autre part quasiment tous les Liégeois ont un fort lien affectif avec ce quartier et ont soutenu l’action de la mairie. Pour autant, à Liège aussi il y a d’importants problèmes de riverains, difficiles à régler, en particulier dans les nouveaux quartiers piétonniers, la mairie n’ayant pas le pouvoir de restreindre l’implantation des bars. Aujourd’hui, elle cherche de nouveaux moyens d’action, de nouvelles idées de communication positives.
(Stéph. Bribard du 10e ayant l’air de dire qu’il n’y a en France aucune restriction d’implantation et un représentant de la mairie de Marseille, dans l’auditoire, approuvant, j’interviens pour rappeler la règle parisienne des 75m, certes rarement respectée ou détournée et là, la mémoire revient à tout le monde.)
Chris Blache de l’association Genre et Ville, expose les problèmes rencontrés par les femmes, la nuit, dans les villes, et présente des idées de dispositifs lumineux simples qui transforment l’environnement urbain.
Stéphane Bribard, du 10e, présente l’arrondissement, rappelle son évolution récente et explique le fonctionnement des commissions de régulation des débits de boisson. Ses mots, ses explications recouvrent assez précisément ce que les riverains sont las d’entendre : ceux qui veulent dormir sont aussi ceux qui font la fête ailleurs, les riverains ont choisi le 10e pour son caractère festif, les Pierrots et culture bar-bars sont de super outils de médiation, c’est bien que le commerce n’ait pas disparu du 10e, que des bars aient remplacé la mono activité du commerce de gros chinois, les riverains ne sont pas conviés à participer aux commissions de régulation parce que ce ne sont des instances de médiation, etc.
Nous avons pu ensuite échanger assez longuement avec lui, notamment sur les commissions de régulation des débits de boisson où la présence d’un représentant des riverains garantit une indispensable transparence. Peut-être avons-nous été entendus.
Le représentant de la mairie de Lyon expose les problèmes de nuisances diverses apparus à la suite de la piétonisation des quais. La ville a adopté une solution radicale : à 3h00 (ou 2h00 ?) l’éclairage élaboré et subtil devient très fort, dispositif simplissime et peu onéreux doublé par un renforcement des patrouilles de police. Résultat : la délinquance a été instantanément divisée par 3.
Interrogé sur la mise en œuvre d’un tel dispositif pour le canal Saint-Martin, Stéph. Bribard répond qu’il n’y a pas de délinquance sur le canal. Je précise que c’est au calme des riverains que je pensais. Là, il n’a pas grand chose à proposer comme dispositifs et de toute façon, cet été, ça n’a pas été trop dur parce qu’il n’a pas fait beau. De plus, beaucoup de gens sont allés sur les rives de Seine. D’ailleurs, les lieux, c’est souvent une affaire de mode et un jour le canal ne sera plus à la mode.
Table ronde très intéressante, autant pour ce qui s’est dit et comment que pour ce qui ne s’est pas dit. Une bonne trentaine de participants, pour l’essentiel, des membres de collectivités locales, et au moins deux journalistes.
Les 14 et 15 septembre s’est tenu la Conférence nationale de la vie nocturne à la Cité de la Mode, à Paris. Plusieurs membres des Réseaux « Vivre Paris! » et « Vivre la Ville! » y ont assisté.
Notre compte-rendu de la table ronde « Co-construire une politique de la vie nocturne, entre fantasmes et réalités ».
La table ronde réunissait un représentant de la Préfecture de Police de Paris, des élus de différentes villes d’Europe (Londres, Rotterdam, Nantes, Bordeaux), deux représentants des riverains appelant au développement de la vie nocturne (Zurich et Nantes), un membre du Réseau « Vivre la Ville ! » médecin des hôpitaux, un représentant de l’UMIH-SNEG, le chargé de mission du conseil de la nuit de Paris étant chargé de présenter les résultats d’une enquête faite par l’EFUS sur les pratiques de régulation de la nuit dans différents villes d’Europe. Continue reading
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