Pourquoi Paris est-elle l’une des métropoles les plus bruyantes au monde ?

Un article d’Atlantico alerte sur les conséquences de la pollution sonore à partir de l’exemple de Paris: "Pollution sonore : mais pourquoi Paris est-elle l’une des métropoles les plus bruyantes au monde (et ne croyez pas que ça relève juste de l’inconfort, c’est dramatique pour la santé) ?"
Une étude de l'OMS souligne les nombreux risques médicaux préoccupants qu'entrainent une surexposition aux bruits (AVC, obésité...). Des risques que les Parisiens devraient prendre au sérieux.

Il est intéressant de constater combien « nos thèmes » : la pollution délétère du BRUIT, les effets pernicieux de la politique d'attractivité à tout prix et les dégâts collatéraux de la "vie nocturne" commerciale trouvent un écho dans la presse, qu’ils n’avaient pas il y a cinq ans.

Quelques extraits de l'article...

Il y a aussi le fait que dans les villes touristiques comme Paris, on a de plus en plus tendance, pour développer la vie nocturne, à mettre en place des quartiers festifs qui posent aussi de réels problèmes en termes de troubles du sommeil. Il y a des conflits d’usage entre la volonté de développer l’attractivité de la ville la nuit et le fait que les riverains qui habitent dans ces zones-là veulent tout simplement dormir !
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La pollution sonore est assez insidieuse, parce que les premières conséquences sont la gêne au quotidien, le stress ou les troubles du sommeil, les deux derniers ayant des conséquences sur les risques cardio-vasculaires. Mais il est difficile pour autant de lier le bruit et un AVC. C’est un aggravateur des risques cardiovasculaires qui est difficile à quantifier.
Il y a aussi les facteurs en termes de perte de productivité au travail, ou peut engendrer plus d’accidents sur la route. Bref le bruit peut avoir des conséquences multiples, et c’est pour cela que jusqu’à présent aujourd’hui on ne le quantifie pas de la même manière que la pollution qui provoque asthme, bronchiolites et autres qu’on relie plus facilement.
C’est pourquoi les gens l’on longtemps considéré comme une simple dégradation de la qualité de vie.

Heureusement, c’est en train de changer, des études convergent et commencent à montrer que cela a des impacts. Les études de l’OMS nous ont permis de faire un calcul d’estimation qui nous fait considérer que sur l’agglomération parisienne, on perdait chaque année 75000 années de vie en bonne santé du fait du bruit, pour des raisons de stress, de mauvais sommeil ou autre. Si on rapporte cela à un individu sur une vie entière, c’est de l’ordre de 7 mois de vie perdus en moyenne pour une personne de l’agglomération parisienne. Et pour une personne exposée, cela peut aller jusqu’à 18 mois : ce n’est donc pas négligeable.
Attention, ce ne sont pas des années de vie perdues, mais des années de bonne santé perdues. Mais ces évaluations sont probablement très sous-estimées parce qu’on connaît encore assez mal les rapports avec les risques cardio-vasculaires par exemple. On devrait donc réévaluer ces données dans les prochaines.

Article original

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